03 Jun 2019 6:54 PM
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Le 29 mai, Resipinus (l'Association portugaise des distillateurs et des exploitants de résines) et l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts ont signé un protocole pour le soutien financier et l'inclusion des travailleurs de résine dans la surveillance et la détection des incendies de forêt pour la saison 2019/2020. Ce protocole soutient également l'acquisition de petits kits d'intervention pour faire face aux tentatives d'incendie et la collaboration à des actions ultérieures. Le protocole a été signé en présence de João de Freitas, secrétaire d'État aux forêts du Portugal, et de João Lobo, maire de Proença-a-Nova, à l'occasion de la conférence internationale « Exploitation de la résine : les forêts ont un avenir ». La conférence a eu lieu du 29 au 31 mai 2019 dans la municipalité de Proença-a-Nova (Portugal) dans le cadre du projet SustForest Plus, une initiative transnationale du programme Interreg Sudoe à travers Fonds européen de développement régional (FEDER).

La signature du protocole entre Teresa Fidelis, directrice régionale du Centre ICNF, et Hilário Costa, président de Resipinus, a coïncidé avec la clôture de la réunion de travail du comité de la conférence internationale « Exploitation de la résine : les forêts ont un avenir » qui a réuni les partenaires du projet européen SustForest Plus à l'hôtel de ville de Proença-a-Nova le 29 mai.

João de Freitas, Secrétaire d'État aux Forêts et au Développement Rural, a souligné que ce protocole est très important pour le Portugal et "la défense de nos forêts contre les incendies de forêt" (...) "que les travailleurs de résine ont un rôle essentiel à jouer dans cette protection car ils sont les gardiens de cette forêt", a-t-il ajouté. Freitas a également souligné que les zones publiques où il y a de la résine et celles qui sont prêtes à recevoir cette activité, actuellement 8 700 hectares, vont augmenter successivement dans les années à venir pour atteindre une moyenne de 10% par an au Portugal. Freitas a ajouté que ce sont de petits pas qui contribuent à la revitalisation de la production de résine au Portugal, mais que le grand pas peut être fait dans la négociation de la Politique Agricole Commune.

Ce protocole est la suite d'une proposition présentée depuis plusieurs années par Resipinus, dans le but de promouvoir et d'encadrer des principes de prévention productive dans les territoires résineux. La base de cette proposition est la création des conditions pour que, avec un soutien, une formation et une supervision appropriés, les travailleurs de la résine, en plus de leur activité d'extraction de la résine, puissent effectivement faire partie intégrante de la solution à l'énorme problème des incendies de forêt. Ce protocole est une première étape qui pourra évoluer dans le futur pour atteindre ces objectifs afin de créer ce que nous pourrions appeler des « sapeurs de résine », en rendant effective l'intégration de cette activité dans la gestion forestière et en mettant en pratique la contribution que cette activité peut et doit apporter au développement rural des territoires de la pinède.

L'utilisation de ce système de travail innovant qui combine l'activité productive et la protection des peuplements forestiers pourrait être appliquée à des milliers d'hectares de forêts de résine du sud de l'Europe qui souffrent actuellement de l'impact du feu. Ce système permettrait de gagner efficacité et ressources dans la lutte contre les incendies de forêt.